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  • Déchets aquatiques : les poisons des cours d’eau

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  • Déchets aquatiques : les poisons des cours d’eau

    Avec l’avènement des produits issus du pétrole, les matières plastiques, peu biodégradables, se trouvent jusqu’aux sources des cours d‘eau et polluent cette ressource vitale. Visibles comme les canettes et les sacs en plastiques ou invisibles comme les microbilles en polyéthylène, ces déchets menacent notre santé et empoisonnent la nature.

     

    De quoi parle-t-on ?

    Si les cours d’eau drainent toutes sortes de matériaux, feuilles mortes, branches, roches arrachées aux rives et qui impactent parfois la qualité des eaux, les déchets d’origine anthropique représentent 80 % d’activités se déroulant à terre. Les industries, les transports, les collectivités et les particuliers se débarrassent de déchets issus de produits pétroliers qui ne se dégradent que sur des pas de temps très longs. Une partie non négligeable de ces déchets résultent également d’activités humaines se déroulant en mer : commerce, plaisance, pêche … Ces matières plastiques, concassés et broyées par l’action de l’eau, se retrouvent dans les océans, formant de véritables continents, et flottent en surface ou entre deux eaux, agrégés par les grands courants marins. Dès 1997, une zone représentant 3,4 millions de km2 - plus de 6 fois la surface de la France - a été diagnostiquée entre Los Angeles et les îles hawaïennes dans l’Océan Pacifique. On dénombre dans cette zone entre 334 000 et 970 000 fragments de plastiques par km2. Depuis, 4 autres continents de déchets ont été repérés dans les autres océans, représentant des millions de tonnes de déchets plastiques.

     

    La Seine, grand dépotoir …

    En 2014, plus de 27 tonnes de déchets plastiques ont été récupérées grâce aux barrages flottants en Ile de France tandis que près de 10 000 t/an se retrouvent dans la Manche, ce qui représente environ 500 gr/hab/an. Au top des déchets, à la fois très peu biodégradable et polluants, les mégots de cigarette, composés d’acétate de cellulose, de dioxyde de titane et plastifiés (310 t jetés sur les sols parisiens par an) et porteurs de 2500 produits chimiques, les sacs en plastique (peut être enfin bientôt interdits si l’échéance n’est pas à nouveau reportée), les bouteilles en plastique de toutes tailles et les fragments de polystyrène … Ces déchets empoisonnent et tuent par leur nature et leur composition l’ensemble des espèces aquatiques. Poissons, amphibiens et oiseaux les ingèrent en les confondant avec de la nourriture.

     

    Microplastiques

    Aujourd’hui, les microplastiques, de petite taille ou micrométriques (polyéthylènes), produits par les industriels, sont dispersés dans la nature par notre consommation aveugle ou notre ignorance. Ils sont présents partout, dans l’ameublement, les matériaux d’isolation, les produits de beauté, de lavage … 5 à 10 t de nanoparticules flottent dans l’atmosphère parisienne puis retombent à terre, et 50 000 nanoparticules/m3, trop fines pour être filtrées partent dans les cours d’eau à la sortie des stations d’épuration. Près de 7 t (pour Paris) de microfibres synthétiques sont rejetés par nos machines à laver … Il est grand temps de changer d’habitudes, de renforcer l’épuration des eaux usées et d’arrêter de consommer des produits jetables !

    C. Weiss

    NB : Informations recueillies à partir d’une journée d’échanges organisée par FNE & Surfrider

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